Publié le 16 Juillet 2024

La consommation énergétique réelle est ce qu’un foyer va consommer au quotidien dans la réalité. Pourtant, ce n’est pas sur cette donnée-là que s’appuie le DPE. En effet, le DPE est un outil d’évaluation de la performance du bâti et des systèmes techniques. Il s’agit de la performance intrinsèque, et on ne tient pas compte de l’usage réel. Ainsi, le DPE n’a pas été conçu pour déterminer les consommations énergétiques réelles d’un foyer dans son logement.

Zoom sur la méthode de calcul du DPE

Le DPE s’appuie sur une méthode conventionnelle : la méthode 3CL – Calcul de la Consommation Conventionnelle des Logements. Selon cette méthode, l’expert prendra en compte 5 critères pour analyser la consommation énergétique :

• Le système de chauffage
• Le système de production d’eau chaude sanitaire
• L’éclairage
• Le système de rafraîchissement
• La consommation électrique des pompes et ventilateurs

Or, comme vous pouvez l’observer, les consommations énergétiques personnelles ne figurent pas sur la liste. Ainsi, on ne prendra pas en compte la consommation des appareils de cuisine, des appareils informatiques et audiovisuels, du lavage ou séchage, etc. Le DPE ne tient donc pas compte de l’usage réel qui varierait d’une personne à l’autre. On se concentre ici seulement sur la consommation liée au bien en lui-même.

Quelle différence avec la consommation énergétique réelle ?

On estimerait que ces usages personnels, spécifiques, et non-réglementés constitueraient environ 1/3 des consommations totales réelles pour des biens collectifs, et la moitié pour des maisons individuelles. Ces données proviennent d’une étude réalisée par l’Ademe et le ministère de la Transition écologique et solidaire sur plus de 200 constructions à basse consommation.